« Endgame
est l'énigme de la vie, la cause de la mort. Il renferme les origines de chaque
chose et la réponse à la fin de chaque chose. Trouvez les clés, dans l'ordre
indiqué. Rapportez-les-moi, et vous gagnerez. Quand je partirai, chacun de vous
recevra un indice. Et Endgame débutera. Les règles sont simples. Trouvez les
clés dans l'ordre et rapportez-les-moi. A part ça, il n'y a aucune règle. »
Résumé : ENDGAME EST UNE RÉALITÉ.
ENDGAME A COMMENCÉ.
Douze jeunes élus, issus de
peuples anciens.
L'humanité tout entière
descend de leurs lignées, choisies il y a des milliers d'années.
Ils sont héritiers de la
Terre. Pour la sauver, ils doivent se battre, résoudre la Grande Énigme.
L'un d'eux doit y parvenir,
ou bien nous sommes tous perdus. Ils ne possèdent pas de pouvoirs magiques.
Ils ne sont pas immortels.
Traîtrise, courage, amitié,
chacun suivra son propre chemin, selon sa personnalité, ses intuitions et ses
traditions.
Il n'y aura qu'un seul
vainqueur.
Mon
avis :
PERSONNAGES
Il y a deux types de
personnages dans Endgame : des Joueurs qui ont encore un peu de leur
humanité, qui ont encore une lueur d’espoir
et les Joueurs les plus sombres, les
plus impitoyables. Je vais donc commencer par les premiers, et nous verront les
deuxièmes juste après.
Marcus
est
un personnage que j’aimais plutôt bien. Il promettait d’être un personnage
assez intéressant et c’est dommage
qu’il meurt aussi vite. J’aime aussi beaucoup Chiyoko, elle a beaucoup de charme.
Le fait qu’elle soit muette est original.
En revanche, elle est un peu le cliché
de la japonaise ninja mais j’aime assez bien, je me suis beaucoup attaché à
elle. C’est aussi une Joueuse compétente.
C’est un personnage très intelligent,
perspicace. Elle a une manière de Jouer différente des autres. Elle suit
les autres Joueurs, évite le conflit mais d’un autre côté, elle n’hésite pas à
tuer quand elle le juge nécessaire. Elle a une vision des choses assez spéciale pour le coup. Par contre Sarah me sort par les yeux. Je n’arrive
pas à l’aimer. Elle est centrée sur
elle-même. C’est le cliché de la
petite américaine parfaite, pourrie gâtée et populaire. Le cliché également
du anti-héros par excellence, celle
qui voulait à tout prix être quelqu’un de normal mais qui se trouve être quelqu’un
de « spécial ». Je trouve que ses capacités sont un peu trop
exagérées aussi dans le sens où on la prend pour une Joueuse intelligente mais
elle n’est douée qu’à décrypter des codes, et encore, elle n’est pas capable de
décrypter celui du disque. Elle n’est pas assez maligne je trouve, et c’est une
chose fondamentale dans ce genre de contexte. Christopher n’est pas mieux que sa copine Sarah. Il est nais à souhait et je le trouve inutile à l’intrigue. Ce n’est même pas
un Joueur, c’est un simple gamin américain populaire qui pense que la vraie vie
est la même qu’au lycée. C’est un personnage que je n’ai pas du tout apprécié. En
revanche, j’aime beaucoup le style
d’Aisling. On sent que c’est la plus
vieille, elle a un petit côté blasé,
sauvage, en dehors de la civilisation que j’aime bien. Le fait qu’elle remette en cause le principe même d’Endgame
est vraiment cool. Elle a une réflexion, une vision d’ensemble sur le Jeu, ce
qui n’est pas le cas de tout le monde. Mais c’est le cas de Hilal que j’aime plutôt bien aussi, même
s’il a un petit côté « peace and love » assez bizarre vu la situation.
Il a une toute autre manière de Jouer que les autres. Au lieu de voir de la
compétition, il voit un moyen de se
réunir et de discuter plutôt que de s’entretuer. Ils auraient d’ailleurs dû
l’écouter si vous voulez mon avis… Une autre Joueuse qui a une manière très
personnelle de Jouer, c’est Shari.
Tout comme Chiyoko, elle joue pour la vie. Mais à la différence de cette
dernière, Shari joue aussi pour l’amour.
Elle est d’un calme olympien, très mature pour son âge qu’on oublie souvent d’ailleurs.
J’ai eu sans cesse l’impression que c’était une adulte alors qu’elle est plus jeune
que moi. Le fait qu’elle ait une fille doit aussi y être pour quelque chose. On
ne sait pas si elle a une religion mais elle adopte beaucoup de comportements bouddhistes.
Pour moi, c’est le Cœur d’Endgame. Alice est aussi attachante. On ne la voit pas beaucoup mais le peu qu’on la voit,
elle est fair-play quitte même à sauver d’autres Joueurs quand elle le juge nécessaire.
C’est vraiment un personnage positif dans toute cette noirceur. Vient enfin Jago. Au début, ça été mon personnage préféré. J’aime son côté calme, calculateur, stratège tout en
agissant vite et bien. C’est un peu le cliché du bad boy latino qui a vécu au
sein des gangs et dont rien ne l’effraie. Mais c’est assez marrant à lire, ça
rajoute une sorte d’humour que j’aime beaucoup. Le seul bémol qui lui a coûté sa place dans mon cœur: il s’attache beaucoup trop à Sarah à mon
goût. Je trouve que ça a gâché le
personnage. J’aurais aimé le voir en solitaire ou à la limite en équipe
avec quelqu’un mais sans sentiments. Cette touche d’amour lui a retiré une
certaine crédibilité et un potentiel et c’est franchement dommage.
Venant en aux pires Joueurs. Baitsakhan est je pense, le plus impulsif de tous. Il a l’air
d’un vrai malade mental. C’est plus petit mais le plus entêté et le plus sauvage de tous les Joueurs. Au début, il
est assez perturbant mais parfois il est assez drôle mais d’un humour un peu
effaré. J’avais jamais rencontré un personnage comme le sien, c’est assez
bizarre mais vraiment pas bête du tout. An
Liu est, quant à lui, le plus perturbé de tous, dans le genre psychopathe. On sent qu’il ne
sera pas facile de se débarrasser de lui et qu’il est totalement imprévisible. J’avoue avoir été très perturbée quand je
lisais son point de vue, je n’ai absolument pas pu m’identifier à lui et
pourtant je comprenais plutôt bien ses actions et ses motivations. C’est
vraiment un personnage super intéressant
à lire mais il faut s’y préparer. Kala est
plutôt du genre folle furieuse. Dès
le début, elle semble coriace et sûre d’elle. Elle a une attitude agressive pendant toute la durée du livre et ne semble pas
non plus avoir de scrupule à tuer même si ce n’est pas forcément nécessaire. Elle
n’a pas froid aux yeux et semble assez spéciale. Maccabee est quant à lui un peu flippant. On voit qu’il a le sang chaud mais d’un côté il peut être
d’un calme implacable. Si je devais le comparé à quelque chose, ce serait à un
iceberg. Froid, implacable, calculateur
et parfois même vicieux. Ce n’est
pas un Joueur à prendre à la légère.
RELATIONS
Je n’aime pas du tout la
relation entre Sarah et Jago. Je
trouve que cette touche d’amour est un peu déplacée
dans ce genre de livre. Ça rend le truc un peu niais, notamment Jago et ça
gâche du coup un peu l’histoire. Surtout que je trouve qu’ils n’ont rien à
faire ensemble. Quant à Sarah et
Christopher, ils sont niais à souhait. Ils sont limites
ridicules avec leur « je t’aime mais je ne peux pas être avec toi », « mais
si, j’irais jusqu’au bout du monde pour toi ». Dès le début déjà, je
trouvais que c’était un couple cliché et sans profondeur et ça m’a été prouvé
par la suite.
En revanche, la relation
entre An et Chiyoko m’a surprise. Ils
sont bizarres mais touchant d’une
certaine manière. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’An puisse tomber
amoureux. Non pas qu’il n’en soit pas capable mais juste que je ne m’attendais
pas à ce que les auteurs décident de le faire tomber amoureux de quelqu’un.
Pour moi, ce personnage n’a qu’une idée en tête : voir toute l’humanité
mourir. Alors le voir tombé sous le charme de Chiyoko est assez surprenant.
Quant à elle, on peut s’attendre à ce qu’elle ait de la compassion pour les
gens de manière générale mais sa manière de tomber amoureuse d’An est assez étonnante.
On aurait pensé qu’elle garderait une certaine distance émotionnelle mais au
final elle finit par s’attacher très vite à lui et par l’aimer totalement.
Alice
et Shari ont une sorte « d’amitié »
assez touchante vu les circonstances. Elles se respectent mutuellement et même
si elles savent qu’un jour ou l’autre l’une des deux va mourir, elles espèrent
que l’autre gagnera si elles échouent. C’est une relation pleine de respect et d’honneur, c’est assez beau.
Maccabee
et Baitsakhan m’ont amusés. Ils sont dans un sens totalement paradoxal. Ils sont complémentaires et on sent que c’est un
duo assez coriace mais d’un autre côté, ils n’ont aucun honneur, ils sont fourbes et sont sans pitié.
INTRIGUE
ET STYLE
Endgame est un livre qui m’a
beaucoup fait réfléchir. Il est assez dense et j’ai donc pas mal de choses à
dire.
Tout d’abord j’ai beaucoup aimé
le concept, il est très original. Il y a tout un univers crée, tout un mythe à partir de notre univers à
nous, c’est assez impressionnant. C’est un genre de livre post-apocalyptique
mais aussi pré-apocalyptique. Je pense que je ne peux le comparer à aucun autre
livre que j’ai lus, il est assez unique
en son genre. Mais malgré la nouveauté, on arrive à comprendre assez
facilement, on s’habitue assez vite au climat et on ne s’ennuie pas.
Etrangement, même si c’est un véritable pavé en apparence, il n’y a pas
vraiment de longueur, ça s’enchaine assez facilement. On est parfois un peu
dans le flou, j’avoue être un peu perdu parfois quand ils parlent des énigmes
mais sinon c’est assez clair et l'intrigue est très prenante, on se prend vraiment au jeu.
Une chose également m’a
frappé, c’est le style d’écriture.
Souvent, c’est plutôt le même quel que soit les points de vue même si on sent
transparaitre la personnalité de certains personnages parfois (Hilal par
exemple, c’est assez… chantant on va dire, assez poétique). Mais parfois on a
un tout autre style. Je pense notamment à celui du point de vue d’An Liu. Le style
lui-même montre à quel point le personnage est malade et à quel point il est
dérangé, c’est assez perturbant mais je trouve cela juste génial.
L’ambiance
est très sombre. Quand on prend du recul, on se rend compte
que ce livre va de catastrophe en catastrophe sans jamais s’arrêter. On sent l’apocalypse
se ruer vers nous sans rien pouvoir faire. On voit le pire côté de l’être humain avec la plupart des Joueurs
(Baitsakhan, Kala, Maccabee…). Même si certains sont un peu plus positifs
(Shari, Hilal), ils restent tout de même assez cyniques et septiques parfois.
On finit par se rendre compte que ce n’est pas du tout un livre qui donne de l’espoir
mais plutôt un livre qui décrit les pires actions et le côté le plus mauvais de
l’humanité.