The Book Of Ivy, Amy Engel

"J’ai appris à la dure qu’on ne choisit pas la personne qu’on aime. C’est l’amour qui nous choisit, qui se fiche bien de ce qui est pratique, facile ou planifié. L’amour a ses propres projets et tout ce que nous pouvons faire, c’est le laisser agir à sa guise." Ivy

Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ?

Résumé : Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.

J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.

Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…

Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.

Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes.

Mon avis : 

PERSONNAGES:

Ivy : Je me suis beaucoup identifiée à Ivy même si je ne suis pas du genre tête brûlée. Téméraire et intrépide, elle se laisse emporter par ses émotions. Elle est également insipide, n’hésitant pas à dire ce qu’elle pense quand elle le pense. J’aime beaucoup son caractère. Elle a des défauts qui la rendent très humaine. Son désir ardent de vouloir sans cesse gagner l’affection de sa famille la rend encore plus attachante. C’est vraiment un personnage fort et profond que j’ai beaucoup aimé.

Bishop : C’est également un personnage que j’ai beaucoup aimé. Très solitaire, silencieux, maître de lui, il me fait penser à un loup. Il est intriguant et fascinant et l’attention qu’il porte à Ivy est touchante. On comprend pourquoi elle tombe sous son charme. Son amour pour la nature est également un trait qui le rend humain et très différent de son père.

Callie : Calculatrice et manipulatrice, elle n’hésite pas à utiliser tous les moyens nécessaires pour parvenir à ses fins. Elle est avide de pouvoir. Elle ne supporte pas que sa petite sœur lui pique la vedette et n’hésite pas à souvent la rabaisse, ce que je n’apprécie pas. Ce n’est pas un personnage que j’ai aimé.

Le père d’Ivy : Distant, il est assez intriguant. On ne sait pas s’il agit comme cela pour manipuler les autres et Ivy en particulier ou s’il est réellement comme cela à cause de la mort de sa femme.

Le président : Dès le départ, il est considéré comme le grand méchant de l’histoire. Mais au fur et à mesure, on se rend compte qu’il n’est pas tout à fait cela. Certes, son système laisse un peu à désirer mais il n’est en rien une dictature injuste et autoritaire comme par exemple celui du président Snow dans The Hunger Games. C’est un homme qui veut bien faire et j’aime bien cette ambiguïté pour le coup.

Mme. Lattimer : Elle est froide, une vraie reine des glaces mais quand on comprend pourquoi, on ne peut pas lui en vouloir. Elle n’est pas non plus foncièrement méchante et elle aime profondément son fils.

Dylan : C’est le mauvais mari typique. Il n’hésite pas à battre sa femme, à prendre du pouvoir sur elle et c’est horrible.

Meredith : Elle est totalement soumise à son mari et c’est bien dommage. C’est un triste personnage avec une mentalité un peu alarmante au niveau de la condition féminine.

Victoria : C’est une femme indépendante et forte. Elle est gentille et efficace dans son travail. C’est aussi ce qui se rapproche le plus d’une amie pour Ivy. Un personnage secondaire que j’aime bien.

RELATIONS :

Ivy et Bishop : J’aime beaucoup la façon dont leur relation se développe. Elle me rappelle une histoire personnelle (excepté que je n’ai voulus tuer personne, je vous rassure…). 0n sent tout d’abord la tension et la gêne entre eux et puis peu à peu, Bishop tombe amoureux d’Ivy qui a encore du mal à se laisser aller à ses sentiments. C’est d’abord une sorte d’amitié et de relation de confiance qui s’installe avant que ce ne soit réellement de l’amour et je trouve cela réaliste. J’aime donc beaucoup les moments qu’ils passent ensemble, on voit qu’ils font chacun des efforts pour tenter d’améliorer la situation. J’aime aussi le fait que Bishop accorde de l’importance à l’opinion d’Ivy. Cela les met sur un pied d’égalité.

Ivy et sa famille : Ils n’ont pas une relation très démonstrative. Même s’ils sont très soudés, on sent qu’ils ne sont pas non plus très proches et cela se voit par rapport au manque de contact physique. Callie est totalement froide envers sa sœur et son père est distant. On voit qu’Ivy en souffre.

Bishop et sa famille : Ils ne sont pas très proches non plus, voir beaucoup plus que la famille d’Ivy. Ils ne se parlent pas beaucoup et n’ont pas non plus beaucoup de contact physique. On sent que Bishop a eu une enfance très solitaire et que l’union de ses parents n’a pas abouti a de l’amour.

Victoria et Ivy : C’est avec elle qu’Ivy se rapproche le plus d’une relation d’amitié. Victoria lui enseigne son métier et discute avec elle. Elle est gentille avec elle et n’hésite pas à vouloir l’aider.

Dylan et Meredith : C’est la symbolique du côté obscur du mariage arrangé. Dylan est vicieux et sadique tandis que Meredith lui est soumise au point de vouloir rester avec lui. C’est vraiment une histoire triste.

INTRIGUE ET STYLE :

L’intrigue est assez originale même si on garde la trame post-apocalyptique de la ville qui survit aux guerres. Un système donc intéressant et original et j’ai trouvé l’idée de mariages arrangés bonne.

Un style simple et efficace. On retrouve la personnalité d’Ivy dans le style dans le sens où il est spontané et direct.

On sent la remise en question du système dès le départ et la rébellion se déclenche tout de suite, contrairement à la plupart des livres du même genre mais, cette fois, on sent que c’est la rébellion qui finit par être remise en question, ce que je trouve être une surprenante mais bonne idée.

J’aime bien l’univers, on se retrouve facilement, on visualise bien la ville même si elle n’est pas très décrite au final.

L’histoire de la barrière et du au dehors me rappelle Delirium.

Il y a une accentuation sur le fait que le mariage arrangé n’est pas en faveur des femmes et qu’elles sont rabaissées, ce que je trouve bien car cela révèle un peu de la vérité de notre société même si cela commence à changer.

C'est donc un très bon livre que j'ai beaucoup aimé et que j'ai d'ailleurs dévorer en l'espace de quelques jours. Je le recommande vivement =)