" - [...] Le seul moyen pour un
monarque de ce monde de perdre son royaume, c'est de voir ses pouvoirs
décliner... ou d'être tué.
- Je suis sûre que Volusian serait ravi de me rendre se service.
Mon servant n'avait aucun besoin d'un cheval pour se déplacer rapidement. A côté de moi, je l'entendis préciser:
- Je m'acquitterais de cette tâche avec grand plaisir et pour votre plus grande souffrance, Maîtresse...
- Une telle loyauté n'a pas de prix, assurai-je à Kiyo d'un ton solennel. Même pas besoin d'une couronne pour se faire obéir... " Eugénie, Volusian et Kiyo.
- Je suis sûre que Volusian serait ravi de me rendre se service.
Mon servant n'avait aucun besoin d'un cheval pour se déplacer rapidement. A côté de moi, je l'entendis préciser:
- Je m'acquitterais de cette tâche avec grand plaisir et pour votre plus grande souffrance, Maîtresse...
- Une telle loyauté n'a pas de prix, assurai-je à Kiyo d'un ton solennel. Même pas besoin d'une couronne pour se faire obéir... " Eugénie, Volusian et Kiyo.
Résumé :
Eugénie Markham est
devenue reine de Terre-de-Daléa. Ça n'a rien d'une vie de château. Son royaume
est en ruine, tout comme sa vie sentimentale... Et il n’y a pas toujours cette prophétie
qui annonce que son premier né détruira l'humanité. Mais elle a d’autres sujets
d'inquiétude: des jeunes filles sont enlevées en Outremonde et tous s'en
contrefichent, y compris les hommes de sa vie. Avec ou sans leur aide, Eugénie
doit résoudre cette énigme et apprendre à se fier à un pouvoir qu'elle maîtrise
à peine. Car l'ennemi auquel elle doit faire face est rusé, subtil et
s'intéresse à elle de manière très personnelle.
Mon
avis :
PERSONNAGES :
Je me suis de plus en
plus attachée à Eugénie. C’est un personnage
qui gagne en puissance même si on sent qu’émotionnellement, elle en prend un
coup dans ce tome. Ses relations avec les personnes les plus proches d’elle deviennent
de plus en plus compliquées et elle se retrouve seule. Elle perd aussi de sa
confiance en elle et de son assurance. Elle est dépassée par les événements et
perd assez souvent le contrôle, notamment auprès de Volusian par exemple. Mais
je trouve que ça rend son personnage plus profond. Il y a une grande évolution
de son personnage et j’aime beaucoup. Le fait aussi qu’elle commence peu à peu
à assumer ses pouvoirs est vraiment une bonne chose. En revanche, j’apprécie de
moins en moins Kiyo. Sa force est
toujours aussi surfaite et je n’aime pas ça, je ne le trouve pas réaliste. Il
se trouve limite parfait et tous ses actes sont justifiés alors que quand c’est
Eugénie qui fait pareil, là ce n’est pas excusable. Il est souvent absent, ne
la comprend pas et la juge au lieu de lui faire confiance et de la soutenir.
J’ai aussi été déçue de
ne pas beaucoup voir Dorian. C’est toujours
avec beaucoup de plaisir que je lis les passages où il apparaît et il monte de plus
en plus dans mon estime. Il est bon avec Eugénie, il est présent pour elle, il
l’aide, parfois bien malgré elle et il fait de son mieux. Il est également
honnête et non de mauvaise foi comparé à Kiyo. J’espère le revoir plus dans les
prochains tomes.
Pour ce qui est d’Ysabel¸ j’ai eu un peu de mal avec elle
au départ. Elle ne m’a pas plus et son côté folle furieuse m’a énervé. C’est le
cliché même de la maîtresse qui ne comprend pas qu’elle n’a pas de valeur pour
son amant mais qui s’en vente tout de même. Elle est prétentieuse et mesquine,
et son jeu de toujours vouloir provoquer Eugénie est plutôt lourd. Mais il faut
avouer qu’elle est plutôt bonne professeure et qu’elle est intelligente. Au final elle est plutôt
marrante. En revanche, je n’arrive toujours pas à apprécier Maiwenn. Elle est beaucoup trop
parfaite à mon goût et cela n’augure rien de bon. Par contre, j’aime toujours
autant Shaya qui se révèle être un
véritable atout pour Eugenie pour ce qui ce qui est de la gestion du royaume.
Elle est intelligente et a le sens des affaires. J’ai finis par apprécier Rurick également. Quant à Leith, je l’avais trouvé au départ
plutôt attachant, puis un peu lourd, il était devenu trop insistant et ne
comprenait vraiment rien, puis tout simplement exécrable et détestable. Qu’il est pu croire
que faire une chose pareille était légitime et pardonnable révèle un sérieux
problème chez ce personnage. Il m’a profondément dégouté. Il en va de même pour
Art et Abigail. Je n’arrive pas à concevoir le fait qu’on trouve normal de
faire subir de telles choses à des êtres humains.
Pour ce qui est de Jasmine, j’ai trouvé son personnage
beaucoup plus intéressant dans ce tome quand dans le précèdent. Elle donne
beaucoup moins l’image d’une folle furieuse (rôle attribué à Ysabel pour ce
tome-là) et semble maintenant être une véritable menace. Elle a certes toujours
l’air d’une gamine capricieuse mais on sent aussi que derrière ces airs de
gamine se cache un esprit calculateur et dangereux. J’ai beaucoup aimé le fait
qu’elle se rallie à Eugénie et qu’elle garde une part de rationalité et d’honneur.
Je suis plutôt impatiente de voir comment elle va évoluer.
RELATIONS :
J’ai trouvé que la
relation entre Eugénie et Kiyo menait
droit à l’échec. Elle ne mène nulle part, ils ne se voient et ne se parle
quasiment jamais, il arrive et la veut dans son lit puis s’éclipse presque tout
de suite après. Kiyo ne la soutient pas et lui reproche des choses au lieu de
tenter de la comprendre et cela m’a pas mal énervé. J’ai bien aimé le fait qu’Eugénie
finisse par lui dire ce qu’elle avait sur le cœur même si cela s’est soldé par
une rupture (ce qui, je l’avoue, n’est pas pour me déplaire). Quant à Eugénie et Dorian, leur relation avance
toujours aussi lentement mais de façon positive. Ils renouent peu à peu des
liens et on sent qu’au fond, ils sont toujours au moins des amis. J’ai aimé le
fait qu’Eugénie finisse par se rendre compte de ses sentiments pour lui et qu’elle
le choisisse même si je trouve que c’était un peu précipité de sa part après le
traumatisme qu’elle a subit. Le fait qu’elle lui prenne la main ou l’embrasse,
ça va, mais le fait qu’ils couchent ensemble tout de suite est, pour moi, trop
rapide.
La relation entre Eugénie et Ysabel est plutôt
marrante. Elles se considèrent toutes les deux comme rivales et leur querelle incessante
pousse tout de même Eugénie à donner le meilleur d'elle-même et d’ouvrir les
yeux sur ses sentiments pour Dorian. Au final, le personnage d’Ysabel à une
grande utilité. Pour ce qui est de la relation qu’entretiennent Eugénie et Shaya, je l’ai beaucoup
apprécié même si elle n’est pas très développée. On sent qu’une amitié commence
à se former entre elles.
Quant à Eugénie et Jasmine, elles partent tout
d’abord du mauvais pied mais finisse peu à peu par trouvé un « terrain d’entente »
et je pense que cette relation va se révéler très intéressante par la suite.
INTRIGUE
ET STYLE :
J’ai beaucoup aimé ce
deuxième tome, que j’ai trouvé un peu moins lourd question sexe et redondance.
Le fait qu’Eugénie s’occupe
de son royaume évite que ce tome 2 ne soit répétitif et je trouve que c’est une
bonne chose. Ça nous permet aussi d’en apprendre plus sur le monde que Richelle
Mead à créer et de voir Eugénie sous un autre angle (à savoir celui d’une
reine, qui contraste avec son métier de chaman dans le premier tome).
J’ai également trouvé
que l’auteure joue très bien avec les différents registres de langue. On passe
d’un langage courant voir familier dans le monde des humains (ou de la bouche d’Eugénie
dans l’Outremonde) à un langage soutenu de la cour avec les « Votre
Majesté » à tout va. Le plus drôle c’est qu’on ne s’en rend pas vraiment
compte, l’auteure a été très habile pour le coup.
Le fait d’offrir à
Dorian une épée était une bonne idée, surtout qu’elle est magnifique. Mais le
fait qu’il lui offre une couronne en retour donne un petit côté « cliché »
qui m’embête un peu et que je trouve qui ne colle pas avec l’image féministe
que le genre de ce livre à tendance à montrer.
L’intrigue est par
contre un peu plus confuse que dans le tome précédent, on a du mal à comprendre
ce qui se passe, tout se mélange et j’avoue m’être sentie un peu perdue face à
autant d’informations et de petites intrigues qui semblent, au début,
indépendantes les unes des autres. Mais au final, tout se met en place et on
comprend mieux, ce qui est une bonne chose. Par contre, le fait qu’Eugénie se
fasse séquestrée puis violer m’a beaucoup marqué. Ça m’a un peu mise mal à l’aise
et ça m’a beaucoup perturbé.
Mais malgré cela, c’était
tout de même un bon livre, que j’ai d’ailleurs préféré au premier (mais pas de
beaucoup) et j’espère pouvoir lire la suite très vite !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire