mercredi 30 septembre 2015

Cygne Noir, Reine des Ronces, tome 2 de Richelle Mead

" - [...] Le seul moyen pour un monarque de ce monde de perdre son royaume, c'est de voir ses pouvoirs décliner... ou d'être tué.
- Je suis sûre que Volusian serait ravi de me rendre se service.
Mon servant n'avait aucun besoin d'un cheval pour se déplacer rapidement. A côté de moi, je l'entendis préciser:
- Je m'acquitterais de cette tâche avec grand plaisir et pour votre plus grande souffrance, Maîtresse...
- Une telle loyauté n'a pas de prix, assurai-je à Kiyo d'un ton solennel. Même pas besoin d'une couronne pour se faire obéir... " Eugénie, Volusian et Kiyo.


Couverture de Cygne Noir, Tome 2 : Reine des Ronces

Résumé : Eugénie Markham est devenue reine de Terre-de-Daléa. Ça n'a rien d'une vie de château. Son royaume est en ruine, tout comme sa vie sentimentale... Et il n’y a pas toujours cette prophétie qui annonce que son premier né détruira l'humanité. Mais elle a d’autres sujets d'inquiétude: des jeunes filles sont enlevées en Outremonde et tous s'en contrefichent, y compris les hommes de sa vie. Avec ou sans leur aide, Eugénie doit résoudre cette énigme et apprendre à se fier à un pouvoir qu'elle maîtrise à peine. Car l'ennemi auquel elle doit faire face est rusé, subtil et s'intéresse à elle de manière très personnelle.

Mon avis :
PERSONNAGES :

Je me suis de plus en plus attachée à Eugénie. C’est un personnage qui gagne en puissance même si on sent qu’émotionnellement, elle en prend un coup dans ce tome. Ses relations avec les personnes les plus proches d’elle deviennent de plus en plus compliquées et elle se retrouve seule. Elle perd aussi de sa confiance en elle et de son assurance. Elle est dépassée par les événements et perd assez souvent le contrôle, notamment auprès de Volusian par exemple. Mais je trouve que ça rend son personnage plus profond. Il y a une grande évolution de son personnage et j’aime beaucoup. Le fait aussi qu’elle commence peu à peu à assumer ses pouvoirs est vraiment une bonne chose. En revanche, j’apprécie de moins en moins Kiyo. Sa force est toujours aussi surfaite et je n’aime pas ça, je ne le trouve pas réaliste. Il se trouve limite parfait et tous ses actes sont justifiés alors que quand c’est Eugénie qui fait pareil, là ce n’est pas excusable. Il est souvent absent, ne la comprend pas et la juge au lieu de lui faire confiance et de la soutenir.
J’ai aussi été déçue de ne pas beaucoup voir Dorian. C’est toujours avec beaucoup de plaisir que je lis les passages où il apparaît et il monte de plus en plus dans mon estime. Il est bon avec Eugénie, il est présent pour elle, il l’aide, parfois bien malgré elle et il fait de son mieux. Il est également honnête et non de mauvaise foi comparé à Kiyo. J’espère le revoir plus dans les prochains tomes.
Pour ce qui est d’Ysabel¸ j’ai eu un peu de mal avec elle au départ. Elle ne m’a pas plus et son côté folle furieuse m’a énervé. C’est le cliché même de la maîtresse qui ne comprend pas qu’elle n’a pas de valeur pour son amant mais qui s’en vente tout de même. Elle est prétentieuse et mesquine, et son jeu de toujours vouloir provoquer Eugénie est plutôt lourd. Mais il faut avouer qu’elle est plutôt bonne professeure et qu’elle  est intelligente. Au final elle est plutôt marrante. En revanche, je n’arrive toujours pas à apprécier Maiwenn. Elle est beaucoup trop parfaite à mon goût et cela n’augure rien de bon. Par contre, j’aime toujours autant Shaya qui se révèle être un véritable atout pour Eugenie pour ce qui ce qui est de la gestion du royaume. Elle est intelligente et a le sens des affaires. J’ai finis par apprécier Rurick également. Quant à Leith, je l’avais trouvé au départ plutôt attachant, puis un peu lourd, il était devenu trop insistant et ne comprenait vraiment rien, puis tout simplement exécrable et détestable. Qu’il est pu croire que faire une chose pareille était légitime et pardonnable révèle un sérieux problème chez ce personnage. Il m’a profondément dégouté. Il en va de même pour Art et Abigail. Je n’arrive pas à concevoir le fait qu’on trouve normal de faire subir de telles choses à des êtres humains.
Pour ce qui est de Jasmine, j’ai trouvé son personnage beaucoup plus intéressant dans ce tome quand dans le précèdent. Elle donne beaucoup moins l’image d’une folle furieuse (rôle attribué à Ysabel pour ce tome-là) et semble maintenant être une véritable menace. Elle a certes toujours l’air d’une gamine capricieuse mais on sent aussi que derrière ces airs de gamine se cache un esprit calculateur et dangereux. J’ai beaucoup aimé le fait qu’elle se rallie à Eugénie et qu’elle garde une part de rationalité et d’honneur. Je suis plutôt impatiente de voir comment elle va évoluer.

RELATIONS :

J’ai trouvé que la relation entre Eugénie et Kiyo menait droit à l’échec. Elle ne mène nulle part, ils ne se voient et ne se parle quasiment jamais, il arrive et la veut dans son lit puis s’éclipse presque tout de suite après. Kiyo ne la soutient pas et lui reproche des choses au lieu de tenter de la comprendre et cela m’a pas mal énervé. J’ai bien aimé le fait qu’Eugénie finisse par lui dire ce qu’elle avait sur le cœur même si cela s’est soldé par une rupture (ce qui, je l’avoue, n’est pas pour me déplaire). Quant à Eugénie et Dorian, leur relation avance toujours aussi lentement mais de façon positive. Ils renouent peu à peu des liens et on sent qu’au fond, ils sont toujours au moins des amis. J’ai aimé le fait qu’Eugénie finisse par se rendre compte de ses sentiments pour lui et qu’elle le choisisse même si je trouve que c’était un peu précipité de sa part après le traumatisme qu’elle a subit. Le fait qu’elle lui prenne la main ou l’embrasse, ça va, mais le fait qu’ils couchent ensemble tout de suite est, pour moi, trop rapide.
La relation entre Eugénie et Ysabel est plutôt marrante. Elles se considèrent toutes les deux comme rivales et leur querelle incessante pousse tout de même Eugénie à donner le meilleur d'elle-même et d’ouvrir les yeux sur ses sentiments pour Dorian. Au final, le personnage d’Ysabel à une grande utilité. Pour ce qui est de la relation qu’entretiennent Eugénie et Shaya, je l’ai beaucoup apprécié même si elle n’est pas très développée. On sent qu’une amitié commence à se former entre elles.
Quant à Eugénie et Jasmine, elles partent tout d’abord du mauvais pied mais finisse peu à peu par trouvé un « terrain d’entente » et je pense que cette relation va se révéler très intéressante par la suite.

INTRIGUE ET STYLE :

J’ai beaucoup aimé ce deuxième tome, que j’ai trouvé un peu moins lourd question sexe et redondance.
Le fait qu’Eugénie s’occupe de son royaume évite que ce tome 2 ne soit répétitif et je trouve que c’est une bonne chose. Ça nous permet aussi d’en apprendre plus sur le monde que Richelle Mead à créer et de voir Eugénie sous un autre angle (à savoir celui d’une reine, qui contraste avec son métier de chaman dans le premier tome).
J’ai également trouvé que l’auteure joue très bien avec les différents registres de langueOn passe d’un langage courant voir familier dans le monde des humains (ou de la bouche d’Eugénie dans l’Outremonde) à un langage soutenu de la cour avec les « Votre Majesté » à tout va. Le plus drôle c’est qu’on ne s’en rend pas vraiment compte, l’auteure a été très habile pour le coup.
Le fait d’offrir à Dorian une épée était une bonne idée, surtout qu’elle est magnifique. Mais le fait qu’il lui offre une couronne en retour donne un petit côté « cliché » qui m’embête un peu et que je trouve qui ne colle pas avec l’image féministe que le genre de ce livre à tendance à montrer.
L’intrigue est par contre un peu plus confuse que dans le tome précédent, on a du mal à comprendre ce qui se passe, tout se mélange et j’avoue m’être sentie un peu perdue face à autant d’informations et de petites intrigues qui semblent, au début, indépendantes les unes des autres. Mais au final, tout se met en place et on comprend mieux, ce qui est une bonne chose. Par contre, le fait qu’Eugénie se fasse séquestrée puis violer m’a beaucoup marqué. Ça m’a un peu mise mal à l’aise et ça m’a beaucoup perturbé.

Mais malgré cela, c’était tout de même un bon livre, que j’ai d’ailleurs préféré au premier (mais pas de beaucoup) et j’espère pouvoir lire la suite très vite !


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