« Médite
donc tous ces enseignements et tous ceux qui s’y rattachent,
médite-les jour et nuit, à part toi et aussi en commun avec ton
semblable. Si tu le fais, jamais tu n’éprouveras le moindre
trouble en songe ou éveillé, et tu vivras comme un dieu parmi les
hommes. Car un homme qui vit au milieu de biens impérissables ne
ressemble en rien à un être mortel. »
Résumé :
La
Lettre à Ménécée est une lettre écrite par le philosophe Épicure
à son disciple Ménécée. Le texte résume la doctrine éthique
d'Épicure et propose une méthode pour atteindre le bonheur, en même
temps qu'elle en précise les conditions. Avec la Lettre à Hérodote
et la Lettre à Pythoclès, la Lettre à Ménécée fait partie des
rares textes d'Épicure qui sont parvenus jusqu'aux modernes.
Mon
avis : Epicure
est un philosophe que j’aime beaucoup. Durant mes cours de
philosophie, on m’a appris sa vision des choses et sa conception du
monde. J’ai beaucoup aimé sa manière de concevoir le bonheur. Je
me suis donc lancé dans sa fameuse Lettre à Ménécée
où il détaille sa pensée.
Dans
cette lettre, Epicure tente de nous apprendre à être heureux. Il
nous explique que l’homme, pour atteindre le bonheur, doit se
débarrasser de ses quatre plus grandes peurs : la peur des
dieux, de la mort, de la souffrance et de ne pas pouvoir assouvir
tous ses désirs. On peut
penser que l’homme aurait plus de peurs que cela, ou alors d’autres
plus importantes. Mais quand on y réfléchis, je trouve qu’il a
réussis à réunir toutes les principales peurs de l’homme sous
ces principaux grands axes.
Dans
un premier temps, il nous explique donc qu’il n’y a pas à avoir
peur des dieux. S’ils existent, ils ne se soucis point des hommes,
ils mènent leur propre existence et leur colère ne va pas s’abattre
sur nous. Les dieux sont inoffensifs, nous n’avons donc pas à les craindre.
Je
suis plutôt d’accord avec lui. Personnellement, j’ajouterais
que, si nous agissons avec de bonnes intentions, sans vouloir du mal
aux autres et en faisant de notre mieux pour être quelqu’un de
bien, nous n’avons donc pas à craindre la colère de(s) dieu(x).
Et même si nous faisons
certaines erreurs, les dieux n’attendent pas non plus la première
occasion pour nous punir. L’erreur est humaine comme on dit. Nous
n’avons donc pas à en avoir peur.
Dans
un deuxième temps, il nous explique que nous n’avons pas à
craindre la mort non plus. Car, quand on est vivant, elle est
absente, et quand elle-même est là, nous ne sommes plus.
Nous ratons constamment la rencontre avec la mort. Il
n’y a donc pas de raison d’en avoir peur.
Je
le rejoins de nouveau sur ce point. La mort peut paraître
effrayante, elle est inconnue, nous ne savons pas ce qu’il va se
passer. Mais il ne faut pas oublier que c’est une étape
essentielle de notre existence. Quoiqu’il arrive, nous allons tous
finir par mourir, c’est la clôture de la vie, et la vie ne peut
exister sans elle. Ce serait donc comme avoir peur de la vie. Or, si
la vie n’est pas à craindre, la mort non plus. Epicure
ajoute que d’ailleurs, dans la vie, nous sommes confronter à des
souffrances, or, dans la mort, nous ne sentons rien car nous ne somme
plus. La mort n’a donc rien de menaçant, nous n’avons pas à la
craindre.
Dans
un troisième temps, il nous explique qu’il
faut également se débarrasser de la peur de la souffrance. En effet, si la
souffrance est de longue durée, elle reste supportable. Et si elle
est extrêmement douloureuse, elle n’est que de courte durée. Dans
tous les cas, nous pouvons l’endurer et nous n’avons pas à
l’appréhender.
Il
n’a également pas tort sur ce point. Toute
souffrance a une fin. Nous n’avons que ce que nous pouvons
supporter. La douleur est également quelque chose qui nous prouve
que nous sommes vivants, qui nous permet d’apprécier les moments
de plaisir et de bonheur. C’est aussi essentielle, indispensable,
naturelle que la mort et la joie. Nous
devons l’accepter et la surmonter.
Dans
un quatrième et dernier temps, Epicure se penche sur
l’assouvissement de nos désirs. Pour lui, tout se fait dans la
modération. Nous devons assouvir nos désirs, cela nous procure du
plaisir ainsi que de la joie. Mais nous ne devons pas assouvir des
désirs à l’excès ni des désirs qui entraîneront de mauvaises
conséquences.
Je
suis totalement d’accord là-dessus (alors
oui, vous allez me dire que je suis d’accord sur tout de toute
manière, mais je n’y peux rien, je suis épicurienne!).
Pour moi, assouvir un désir qui a de mauvaises conséquences, n’est
pas utile, c’est totalement contre productif. Certes, vous êtes
heureux sur le coup, mais les conséquences derrières ne valent pas
le coup. S’il l’on veut
être heureux sur le long terme, il faut savoir quel désir assouvir
au bon moment.
Epicure
conclue sur le fait que, pour se débarrasser de tout cela, il suffit
tout simplement de… pratiquer la philosophie ! En
suivant toutes les étapes que je vous ai expliqué plus haut,
l’homme sera capable de « vivre comme un dieu parmi les
hommes ». Je pense que
cela ne coûte rien de tenter, vous ne croyez pas ? Alors
essayez, analysez et dites moi ce que vous en pensez !
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