« Books
were a safe place, a world apart my own. [...] there was always a
story in which someone overcame their darkest hour. I wasn't alone. »
Résumé :
Une
fille au lourd secret.
Le
garçon de ses rêves.
Un
océan les sépare.
Kahlen
est une Sirène, vouée à servir son maître l'Océan en poussant
les humains à la noyade. Son arme ? Une voix fatale pour qui a le
malheur de l'entendre... et qui l'oblige à se faire passer pour
muette lorsqu'elle séjourne sur la terre ferme.Akinli, lui, est un
séduisant jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours
rêvé. Alors que leur amour naissant leur fait courir un grave
danger, Kahlen est-elle prête à tout risquer pour Akinli ?
Mon
avis : Étant
une très grande fan de l’univers de La Sélection
et de la plume de l’auteure, vous imaginez bien que j’étais très
contente d’apprendre que son premier roman allait enfin sortir en
France ! Du coup, à peine sorti, je me suis précipitée à la
librairie et je l’ai commencé presque immédiatement ! Voici
donc mon avis dessus.
Tout
d’abord, j’ai trouvé le concept génial. Grâce à l’auteure,
on redécouvre le mythe des sirènes d’une
manière assez originale. J’ai beaucoup aimé le fait que l’Océan
était une sorte d’entité, quelque chose de « vivant ».
Les sensations que les filles décrivent sont uniques, on dirait que
l’Océan est une personne sous forme d’eau, c’est assez étrange
mais très beau je trouve. C’est
une sorte de mère pour elles tout en étant une sorte de patron,
c’est une relation très spéciale. D’un
côté, elle semble de pas être capable d’éprouver des sentiments
comme les hommes mais d’un autre, elle semble très attachée à
ses sirènes et plus particulièrement à Kahlen.
D’ailleurs,
j’ai bien aimé Kahlen également. C’est un beau personnage,
ancien, poétique. C’est
une sirène de 80 ans et pourtant, j’ai eu parfois du mal à ne pas
la voir comme une adolescente, même si à quelques moments, elle
semble un peu décalée par rapport à la société et qu’elle a
des moments de grande sagesse, de
lassitude qui trahit son âge. C’est
un personnage qui est désoeuvré, tiraillée et torturée. Elle a du
mal à s’adapter à sa condition et ce, de plus en plus que les
années passent. Elle est
hantée par toutes les victimes qu’elle fait pendant les naufrages
et on est nous-mêmes submerger par les émotions qui la hante à ce
propos. Je trouve que de ce
côté là, l’auteure a parfaitement bien construit son personnage.
J’ai
aussi beaucoup aimé ses sœurs ainsi que la relation qui les lie
toutes. Ce
sont au départ toutes des étrangères mais dès qu’elles
deviennent sirènes, un lien fort les unies les unes aux autres.
C’est une seule famille, elles ont besoin les unes des autres, il
n’y a qu’ensemble qu’elles peuvent être elles-mêmes, qu’elles
peuvent parler. J’ai trouvé
que l’amour qu’elles éprouvent chacune pour les autres est
vraiment quelque chose de très beau.
Padma
a d’ailleurs eu une enfance horrible. Ce qui lui est arrivé m’a
tout simplement outrée et horrifiée, je n’arrive pas à croire
que l’on puisse faire cela à une pauvre enfant qui n’a rien
demandé, qui n’a fait que naître.
Les
autres non plus n’ont pas spécialement eu de chances de ce côté
là. Miaka a eu à peu près la même histoire que Padma, sa famille
était indifférente à son sort. J’aime beaucoup la manière dont
elle s’en remet, qu’elle décide de leur prouver qu’elle vaut
mieux que tout ce qu’ils ont pu croire d’elle. Elle devient une
artiste de talent et je trouve ça formidable. Elizabeth,
quant à elle, cherche à profiter de la vie le plus possible pour
prouver à sa mère qu’elle n’est pas non plus une moins que
rien. Chacune, à sa façon, cherche à faire ses preuves et
c’est ce qui les pousse à avancer et à s’adapter à leur vie si
particulière. Mais celle que
j’ai préférée, c’est Aisling. C’est celle qui se rapproche le
plus de Kahlen. Elle
aussi est fatiguée de toute cette vie, de devoir se cacher et de
devoir faire autant de morts. Elle s’est presque entièrement
renfermée sur elle-même et c’est triste à voir. En revanche, on
est heureux pour elle quand elle retourne à sa vie humaine même si
on sait qu’elle va oublier ses sœurs et son secret le plus cher.
Mais
celui qui m’a le plus donner le sourire, c’est Akinli. Déjà, je
trouve qu’il a un nom assez spécial, qui va bien avec sa
personnalité bien à part. J’ai beaucoup aimé la manière dont il
aborde Kahlen, avec beaucoup de chaleur et de gentillesse. C’est
quelqu’un qui ne se prend pas la tête, qui est d’un naturel
avenant. Il
m’a fait pensé au soleil. Il rayonne de bonne humeur et de joie,
c’est un vrai plaisir de le voir apparaître. Et puis son amour
pour Kahlen est beau et sincère. C’est une relation très
poétique, très simple et pourtant si compliqué. Il
n’était pas très présent mais pourtant, il était toujours là,
dans les pensées de Kahlen.
J’ai
également remarqué qu’il y avait pas mal de références à la
Petite Sirène :
les filles prétendent être muettes quand elles sont entourées, le
moment où Akinli retrouve Kahlen qui s’échoue ressemble beaucoup
au conte ainsi que le fait qu’il ai pensé à elle tout le temps où
elle s’est enfuie. C’était assez sympa à retrouvé, ça m’a
fait plaisir, moi qui aime bien cette histoire.
C’était
donc un très bon roman que je recommande, notamment aux fans de La
Sélection
car ils ne vont, une fois encore, ne pas être déçus par le travail
de Kiera Cass !
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