« Ce
monde était un vagabond, un errant, un rebut de la création. Depuis
des siècles innombrables, il tombait, solitaire, sans but, à
travers les espaces désolés et froids entre les soleils. Des
générations d'étoiles s'étaient succédé en arcs majestueux à
travers ses cieux vides. Il n'était lié à aucune. C'était un
monde totalement indépendant. Dans un sens, il ne faisait même pas
parti de la galaxie : sa trajectoire désordonnée traversait
simplement le plan galactique, tel un clou enfoncé dans le bois
d'une table. Il n'appartenait qu'au néant. »
Résumé :
Dirk t'Larien s'efforce
d'oublier Gwen, l'amante d'autrefois. Or sept ans après leur rupture
lui parvient le joyau-qui-murmure, symbole de leur passion et appel à
l'aide. Et c'est ainsi que Dirk, amer et seul, débarque sur Worlorn.
Planète
errante vouée à se perdre dans le néant, monde crépusculaire où
se consument les derniers feux du Festival des Marches, décor
déliquescent pour une entreprise à haut risque : soustraire Gwen à
l'emprise des Kavalars, peuple fier et violent régi par un code
d'honneur inflexible et un système complexe de liens et
d'obligations tribales.
Antagonisme
de deux cultures, qui va s'incarner dans le rituel sanglant de la
chasse au simulacre ; Dirk tient le rôle du gibier, sous l'oeil du
banshee noir, le légendaire prédateur ailé de Worlorn...
Mon
avis : Ayant
finis Le Seigneur des Anneaux pendant
le boulot et n’ayant donc plus rien à lire pour le reste de la
journée, un collègue m’a gentiment prêter son livre ! Je me
suis dis pourquoi pas (après tout, on ne refuse pas un livre quand
on en a plus!) et je me suis donc plongé dans l’univers Science
Fiction de notre très célèbre G.R.R. Martin.
Le
début était assez perturbant, on débarque dans un nouvel univers
totalement différent du notre mais sans aucune réelle explication
ni rien, c’est assez troublant. J’ai donc été pas mal perdue au
début, j’ai finis par me repérer un peu au fur et à mesure mais
c’est pas facile dès le départ de comprendre où l’on est, où
l’on va et ce qui se passe vraiment, on a du mal à visualiser le
monde et l’histoire. Par contre, les glisseurs m’ont fait pensé
au planches de Tally dans Uglies, ce
qui m’a fait sourire !
Je
n’ai pas été très fan du personnage principal, Dirk. Il est
décrit au début comme un transi amoureux qui court après sa bien
aimée qui l’a larguer sans explications et qui revient la bouche
en coeur. Et lui, bien sur, accourt sans y réfléchir à deux fois.
Par contre, j’ai finis par
l’apprécié un peu plus vers le milieu/ fin du livre, je l’ai
trouvé un peu plus réfléchi et un peu moins égoïste.
Je
n’ai pas du tout aimé Gwen par contre. Elle passe d’un homme à
un autre, c’est assez lourd. Le trio amoureux aurait pu être
intéressant, j’aime plutôt bien les deux personnages masculins et
les liens qui les unient mais je n’ai vraiment pas apprécié Gwen.
J’ai donc trouvé que Jaan
Vikari ne méritait pas vraiment Gwen . Il l’aime, il la
considère comme son égal (ce qui ne se fait pas dans son monde) et
pourtant, elle n’hésite pas à le quitter dès que l’occasion se
présente. Certes, je comprend que les circonstances de son mariage
ne sont pas favorables, qu’elle n’a pas de réel statut social,
qu’elle est considérée comme son bien, mais je trouve qu’elle
aurait tout de même du lui parler, lui expliquer et ne pas se sauver
comme une malpropre dès qu’il a le dos tourné. Chose qu’elle a
également fait avec Dirk en quelque sorte. En plus j’aime bien son
personnage, j’admire son désir de faire avancer, évoluer son
peuple, de leur ouvrir les yeux et l’esprit. Il a de nouvelles
idées et veut les soumettre, veut se faire entendre et tente de le
faire de la meilleure manière possible. Mais mon personnage préféré
reste Garce . Je trouve que c’est le personnage qui a le plus
de relief, le plus de profondeur. Contrairement à son frère d’arme,
il croit totalement aux
coutumes et mœurs de son peuple mais
il le soutient quand même dans tout ce qu’il entreprend. Sa
fidélité et son « amour » pour lui est admirable. C’est
vraiment un personnage ambivalent, à la fois fidèle et respectueux
envers Vikari mais aussi sauvage, dure, violent. Je
l’ai vraiment beaucoup aimé au final.
J’ai
bien aimé le concept du nom qui nous défini. Le
fait que plus on nomme une chose par un certain nom, plus
on devient ce nom est
vraiment une belle idée et qui est a méditer.
J’ai
eu du mal à accrocher au style. Je trouve qu’il y a trop
d’explications sur certaines choses qui n’en nécessite pas
autant et, inversement, je trouve que d’autres points auraient dû
être plus développés, plus expliqués. Je n’ai pas non plus su
me faire à l’univers. C’est dommage, car en général, j’aime
découvrir de nouveaux mondes, mais celui-ci ne m’a pas
interpeller.
De
plus, l’intrigue avance trop lentement et je trouve que c’est
trop centré sur le couple et les Kavalars, il n’y a pas d’impact
plus grand, c’est une histoire de trio amoureux et seulement cela,
c’est assez dommage. En
revanche, j’ai bien aimé le message que tente de faire passer
Garse : on juge des civilisations entières sans les connaître,
on veut leur imposer notre vision des choses simplement parce qu’on
ne les comprend pas. Mais du coup, j’ai trouvé l’intrigue un peu
prévisible. On s’attend un
peu à ce qui se passe, il n’y a pas vraiment de surprise, sauf à
la toute fin. Fin que j’ai trouvé un peu bizarre. Il ne se passe
presque rien pendant un moment et ensuite, on ne sait pas comment
tout cela se termine. Je vous avoue que c’était un peu frustrant.
C’était
donc un bon bouquin mais auquel je n’ai pas trop accroché. A tenté
tout de même !
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