mercredi 2 novembre 2016

Le Signe des 4, Sir Conan Doyle

« Non. D’où la cocaïne. Je ne puis vivre sans faire travailler mon cerveau. Y a-t-il une autre activité valable dans la vie ? Approchez-vous de la fenêtre, ici. Le monde a-t-il jamais été aussi lugubre, médiocre et ennuyeux ? Regardez ce brouillard jaunâtre qui s’étale le long de la rue et qui s’écrase inutilement contre ces mornes maisons ! Quoi de plus cafardeux et de plus prosaïque ? Dites-moi donc, docteur, à quoi peuvent servir des facultés qui restent sans utilisation ? Le crime est banal, la vie est banale, et seules les qualités banales trouvent à s’exercer ici-bas. »



Résumé : Le 3 décembre 1878, à son retour des Indes, le capitaine Morstan disparaît sans laisser de trace. Le 4 mai 1882, un inconnu envoie à sa fille une perle d'une valeur inestimable. Désormais, chaque année à la même date, la jeune fille reçoit une perle identique. Le 7 juillet 1888, l'inconnu fixe enfin rendez-vous à Mary Morstan, le soir même, à sept heures. Inquiète, la jeune fille demande à Sherlock Holmes de l'accompagner. Celui-ci accepte. "Simple affaire de routine", pense-t-il. Il ignorait toutefois qu'il avait rendez-vous avec un mort.

Mon avis : Etant donné que j’ai beaucoup aimé Une Etude en Rouge, j’ai décidé d’enchaîner avec la seconde nouvelle du livre : Le Signe des 4.

De manière générale, j’ai plutôt préférée la nouvelle précédente, l’intrigue m’ayant plus plu. Mais celle ci reste tout de même très bien, bien menée et ficelée. De nouveau, Sherlock Holmes nous montre à quel point sa science de la déduction est rigoureuse et efficacePersonnellement, elle me passionne. J’adore le concept, le fait que tout est là, dans les détails, et qu’il suffise tout simplement de regarder au bon endroit. Tout découle d’un raisonnement logique et cohérent. J’adore quand il se met à expliquer sa manière de réfléchir.
Avec Watson, ils forment un très beau duo. On voit très bien que c’est Holmes qui mène la danse mais Watson n’est pas loin derrière, il arrive à suivre et comprendre cet homme qui est très différent des autres.
Mais il y a quelques petits points qui me dérange un peu dans cette deuxième nouvelle.
La première chose, c’est le sexisme. Alors oui, je sais, c’est un vieux texte, écrit à une certaine époque. Mais bon, tout de même ! On sent bien que la condition des femmes n’étaient pas au top, elles sont considérées comme plus faibles que les hommes. On en dit pas forcément du mal, la preuve Watson tombe sous le charme de Mary Morstan. Mais il la trouve « incroyablement » courageuse et forte pour ne pas défaillir à tout moment de l’histoire alors que les hommes sont considérés comme assez forts pour s’en sortir sans problème. C’est quelque chose qui m’a un peu agacé.
La deuxième chose, c’est le coup de foudre de Watson pour Mary Morstan. J’ai trouvé cela super rapide ! Je comprend le concept de coup de foudre mais je trouve qu’il devient profondément amoureux d’elle très vite et qu’il pense déjà au mariage. Après c’est sur que ce n’est pas la même époque que maintenant et que cela se déroulait de cette manière mais j’avoue avoir été surprise.

Pour conclure, c’est donc une très bonne nouvelle, avec des personnages géniaux et une intrigue très bien ficelée mais avec quelques petits bémols par-ci, par-là. A lire tout de même !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire