Starters, Lissa Price

"Je ne cherche plus qu'une unique chose aujourd'hui: survivre."

Résumé : Vous rêvez d’une nouvelle jeunesse ?

Devenez quelqu’un d’autre.

Règles s'appliquant à la clientèle de Prime Destinations :

1) N'oubliez pas que le corps dont vous êtes locataire est celui d'une jeune personne.

2)Il vous est strictement interdit de le modifier ou de le blesser.

3)Toute activité illicite entraînera l'annulation de votre contrat.

Le corps que vous avez loué nous appartient.

Mon avis : A la fin de mon année scolaire je me suis aperçue que, catastrophe ! Je n’avais plus de livres à lire ! En plus je venais de faire un beau et grand trou dans mon compte en banque en m’offrant un magnifique appareil photo du coup une amie m’a sauvé : elle m’a filer pleins de livres à elle que je n’avais pas lus. Le premier qu’elle m’a prêtée a donc été Starters. Je vous avoue que je n’ai pas été très emballée par le résumé au début mais elle l’a trouvé plutôt intéressant et puis en général, elle ne me conseille pas un livre à la légère. Voici donc mon avis sur ce premier tome.

J’ai tout de suite trouvé le début intrigant. C’est une nouvelle société, on essaye de comprendre l’histoire de ce nouveau système et son fonctionnement. J’ai trouvé que le fait que Callie, Tyler et Micheal soient des enfants à la rue était assez original. En plus, on commence par le fait que Callie se retrouve dans une Banque des Corps (nom très flippant au passage) et clairement pas de son plein gré. On sent tout de suite qu’elle n’a aucune envie d’être là, qu’elle ne le fait que par obligation, pas manque d’option. Donc tout de suite, on sait à peu près qui va être le « grand méchant » de l’histoire.

Le concept de location de corps est franchement glauque. Que quelqu’un d’autre paye pour s’introduire dans votre corps et en disposer à sa guise, sans que l’on ait son mot à dire, pour un temps déterminé est très particulier. C’est assez choquant de voir que ça ne gêne pas grand monde. Alors certes c’est une société « secrète » m’enfin tout de même, c’est assez glauque et personnellement, cela m’a rappeler le système de prostitution. Surtout que le corps est traité de « marchandise », c’est un véritable business basé sur la vente de corps jeune et en bonne santé.

Au début, j’ai plutôt bien aimé Callie. C’est un personnage qui avait l’air plutôt mature et réfléchi, qui a une certaine gravité, un passé assez difficile. Son caractère en ce début de livre, ainsi que sa « transformation » physique m’a beaucoup rappeler Katniss Everdeen. Malheureusement, je trouve qu’après son personnage n’évolue pas très bien. Mais nous allons en reparler un peu plus tard.

Donc on finit peu à peu par connaître l’histoire de cette société qui sort tout juste d’une guerre et qui est rejetée par le reste du monde. L’idée de le Mexique refuse que les Américains franchissent leurs frontières était plutôt cool, j’aime bien le fait que cette fois, c’est eux le peuple rejeté, celui dont tout le monde à peur et dont personne ne veut. Pour une fois, personne ne veut vivre le American Dream.

Je reviens donc aux personnages. J’ai bien aimé Tyler et Micheal, je les ai trouvé attachants, surtout Tyler qui est tout simplement adorable. Un petit frère tout mignon, fragile, qui essaye de se montrer fort malgré tout et que l’on a envie de protéger. On ne peut pas, ne pas l’aimer. Il a un lien très fort avec sa sœur et Micheal, ce sont les deux seules personnes qui lui reste au monde et il leur témoigne beaucoup d’amour. Par contre, j’ai eu un peu de mal à cerné la relation entre Micheal et Callie. Au début, j’ai pensé qu’ils n’étaient qu’amis, puis ensuite un peu plus que ça mais qu’ils ne se l’avouent pas et puis quand Callie va à la Banque des Corps, on dirait qu’au final, il n’y a rien entre eux. C’est donc assez compliqué mais pourquoi pas, ça donne un certain réalisme car, franchement, qui n’a jamais vécu une relation ambiguë ? La plupart du temps, on ne sait pas vraiment les limites d’une relations entre deux personnes. C’était bien trouvé.

Par contre, s’il y a bien une chose prévisible, c’est le rôle du père de Callie et Tyler dans cette histoire. Callie pense qu’il est mort, on sent un lien très fort entre eux, elle parle beaucoup de lui, et pourtant, je suis persuadée qu’il est toujours vivant. A la manière dont elle parle plus de lui que de sa mère alors qu’elle l’aimait tout autant, montre que son père va forcément avoir un rôle. M’enfin c’est mon ressenti, et s’il est vrai, c’est trop prévisible et c’est dommage. L’auteure aurait sans doute du parlé des deux parents ou en parler un peu de manière aussi évidente. Mais bon, on verra cela dans la suite !

Bien évidement, qui dit dystopie, dit un personnage hors du commun (pour la plupart des autres genres aussi vous me direz…). Donc Callie ne vit pas une location normale. Elle reste consciente et libre de ses mouvements par phase, puis ensuite totalement, et communique avec sa locataire par la pensée. Je trouve l’idée super pour le coup même si c’était prévisible également. Un lien se crée entre Helena, la locataire, et Callie. Ca se fait de manière assez subtile, j’ai bien aimé. Malheureusement, on ne voit pas beaucoup Helena et c’est dommage. J’aurais aussi bien aimé avoir son point de vue, ça aurait pu être intéressant et on aurait pu en apprendre d’avantage sur son but. Mais bon, on apprend tout de même la raison pour laquelle elle a loué le corps de Callie en même temps que celle ci donc ça va. Mais du coup, j’ai finis par ne plus tellement apprécié Callie. J’ai trouvé qu’elle avait l’air de vite oublié ses projets, ses priorités. Le triangle amoureux entre Micheal, Callie et Blake est aussi quelque chose de prévisible et qui me rappelle celui de The Hunger Games et j’avoue ne pas avoir été très fan. Dès qu’elle est avec Blake, elle oublie tout et tout le monde. De plus, elle est comme toutes les autres héroïnes : elle garde un secret qu’elle veut à tout prix partager avec son amoureux. Le genre « je veux tout te dire mais je peux pas ». En fait, je crois que c’est ce que je reproche le plus à Callie, son manque d’originalité. Elle ressemble à toutes les autres héroïnes que j’ai déjà vus et du coup, on a déjà fait le tour, il ne reste plus grand-chose. Au début, elle est assez ordinaire, elle n’a pas de talent particulier, c’est juste une orpheline à la rue qui veut soigner son petit frère. Mais ensuite, elle est transformer en tireuse d’élite avec une puce modifiée, elle devient unique mais pourtant, c’est ce qui fait qu’elle manque d’originalité et de personnalité.

Au niveau de l’intrigue, le temps de la location est un peu long mais le fait qu’il soit entrecoupée de ses pertes de connaissances ne rend pas le récit trop ennyeux. Par contre, j’ai pas trop aimé les moments qu’elle passait avec Blake, je ne voyait pas l’importance dans l’intrigue. En revanche, j’ai trouvé le personnage du Vieux très intéressant. On ne sait pas qui il est mais il plane toujours au dessus de leur tête, totalement mystérieux. Il a sans cesse un coup d’avance sur tout le monde et j’aime ça.

J’ai trouvé la fin plutôt bien, même si parfois un peu bâclée (tout le monde se met au boulot et hop ! En une soirée c’est bouclé!) mais bon, il y a eu des rebondissements, des révélations assez intéressantes que j’ai bien aimé. Mais pour savoir ce que c’est… Il va falloir lire le livre !

D’un point de vue générale, c’était plutôt un bon premier tome, même si j’ai pas trop accroché avec le personnage principal et que j’ai trouvé parfois l’intrigue un peu longue. 

Découvrez la chronique de Lena John du blog Libre Addiction ici :